UNE CIVILISATION QUI CHOISIT DE FERMER LES YEUX SUR SES PROBLEMES LES PLUS CRUCIAUX EST UNE CIVILISATION ATTEINTE, DECADENTE ET MORIBONDE
Message à son Excellence Monsieur le Président de la République,Chef de l’Etat, Commandant Suprême des FARDC et Magistrat Suprême pour 2025 (Avec l’expression de mes hommages les plus déférents !)
Mahagi/Ngote, le 03 Janvier 2025
Excellence Monsieur le Président de la République,
Aujourd’hui, quelques jours après la nouvelle nomination à la tête de l’armée en RDC, à la genèse et au premier jour de l’année 2025, juste après votre adresse à la Nation, j’ai pris la courageuse décision, en ma qualité de Sentinelle de la République et Gardien des Coutumes de la Nation, de m’adresser à mon tour à vous pour vous dire, comme une grande majorité de Congolais, que je veux croire encore et toujours en votre volonté de sauver le pays d’une tragédie dont il ne se relève toujours pas il y a quelques décennies.
Assis sous le ficus, un arbre traditionnel de mes ancêtres, lieu habituel où je me trouve à Ngote, en train réfléchir sur les crimes de l’Ituri et en train de lire l’un de nos ancêtres africains dans son discours sur le Colonialisme tiré de la bibliothèque de mon Ubimo le Roi UKETHWENG’U LOKWA Arnold des Panduru, discours que je vous attribue et dans lequel le très distingué Aimé Césaire disait: Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde, les esprits des ancêtres m’ont soufflé aux oreilles pour que je vous écrive cette lettre rencontrant plusieurs questions de l’heure dont le changement ou la révision de la Constitution, la situation sécuritaire et l’état de siège et de la guerre dans l’Est du Pays, la nomination dans l’armée en dépit de la gravité de la situation que traverse notre Pays aujourd’hui.
En effet, en tant citoyen congolais et esclave du pacte républicain et de la Constitution de 2006 qui me donne ce droit de m’adresser à vous, il est de mon devoir de vous synchroniser cette lettre. Et s’il arrivait aux uns et aux autres et à vous même de croire que des motivations cachées légitiment ma démarche, détrompez-vous, Monsieur le Président de la République ! Seuls le sens et le service de l’Etat ainsi que la volonté, qui vous a également longtemps animé, de bâtir une grande Nation au cœur de l’Afrique, inspirent cette missive.
Il y a près de 8 ans, vous avez accédé au pouvoir dans des conditions difficiles. Tout le monde s’en souvient encore. Vous avez hérité un pays plus déchiré par les guerres. Des millions de compatriotes y perdaient et perdent encore et toujours leur vie. Des centaines de milliers de familles ont dû quitter leur terre et leur foyer en Ituri et au Nord Kivu pour un exode incertain. Jamais dans l’histoire de notre Continent, Nation africaine, un pays n’avait vu sur son sol tant des milices pulluler dans chaque village et se battre les unes contre les autres avec tant de victimes innocentes, tant de déchirures, des larmes et des souffrances dans l’Est de la RDC.
Face en cette situation, je suis prêt à mourir pour que la Paix revienne à l’Est. Je reviendrai habiter ici avec vous dans l’Est ! Je vais déplacer l’Etat Major des FARDC dans l’Est ! Ce sont là vos promesses retenues par moi-même et par beaucoup de congolais de votre part. Avec ça, on avait senti que votre arrivée au pouvoir avait suscité un grand espoir. Vous avez, à votre entrée au pouvoir, renoué le fil du dialogue interne et consenti à favoriser la réconciliation. Avec humilité et sagesse habituelle, vous avez écouté la voix de la raison et vous avez accepté de cheminer avec vos adversaires dans le même cargo FCC-CACH avant que cela ne connaisse le crash. Votre courage, votre ouverture d’esprit et votre diplomatie ont ouvert la voie au rapprochement entre les filles et fils du pays, avec les pays voisins, africains et avec le monde.
Après avoir gagné les élections de votre actuel et dernier mandat, encore dans un contexte difficile marqué par la persistance de la menace des groupes armés nationaux et étrangers toujours présents en Ituri et dans les Kivu, vous continuez d’engager le pays, comme pendant le premier mandat, dans la voie de reconstruction des 145 Territoires. Durant le premier et le second quinquennat, si tout fut loin d’être parfait, loin de là, personne ne peut remettre en cause ce qui a été réalisé au cours des sept années de vos deux mandats.
Excellence Monsieur le Président de la République ;
Dans trois ans, approche la fin de votre second et dernier mandat constitutionnel. Au regard avec la situation sécuritaire de l’Est, le peuple est plongé dans une grande incertitude et redoute le spectre de l’instabilité et de la guerre qu’on hérite et qu’on lègue toujours à son tour à son successeur. Toutefois pour avoir été en RDC et vous avoir observé attentivement pendant quelques années, je sais que vous êtes capable de justice et de courage. Je sais que vous avez sincèrement voulu le bien pour votre pays et que vous n’êtes pas le démon que certains des acteurs sociaux et politiques qui ne vous connaissent pas mieux ont parfois injustement peint.
Par contre, je sais aussi que malheureusement durant votre mandat trop des partis politiques, trop d’extrémistes et des profiteurs autour de vous vous encouragent souvent à emboîter les pas de ceux qui vous ont laissé le pouvoir en voulant toujours vous orienter à votre tour sur les traces de leurs intérêts mesquins et sans prendre l’éradication des groupes armés au sérieux. Heureusement pour la République et suivant votre discours à Kisangani, vous n’avez personnellement pas cette vision et celle de rester au pouvoir en marge de la constitution.
Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant Suprême des FARDC et le Magistrat Suprême ;
Le présent courrier vous destiné à l’aube et/ou à la genèse de l’année 2025 abordera les points saillants ci-après :
- Entre la révision ou le changement de la Constitution ?
Excellence Monsieur le Président de la République,
Dans l’obligation de placer un mot au regard de tout ce qui précède, il ressort que beaucoup de congolais ont toujours insisté pour vous convaincre qu’il fallait couper court à toutes velléités de CHANGER toute la Constitution puisqu’ils estiment que vous avez le seul but de passer dans une nouvelle république pour vous maintenir.
Pour eux, changer la Constitution en cette période critique où le pays est en moitié balkanisé fera croire que le sens de l’Etat et du bien commun a définitivement déserté la majorité à laquelle nous appartenions.
Ainsi donc, pour nous, en ma qualité de citoyen congolais, pour un climat politique apaisée et puisque l’actuelle constitution est celle révisée, je vous prie avec insistance de tout mettre en œuvre pour plutôt réviser cette Constitution qui a certaines insuffisances que de la changer car dès lors que vous allez prendre le risque de rompre avec le pacte républicain en changeant toute la Constitution qui est le socle de notre jeune démocratie et en en créant une nouvelle, la rupture avec beaucoup de vos proches deviendra inévitable ! Observez bien vos proches et vous vous rendrez compte qu’il y a trop des silencieux quant aux enjeux de la Constitution. L’histoire récente de notre pays en témoigne !
En sus, je vous ai suivi en train de dire que vous allez créer une commission chargée de la révision ou du changement de la Constitution en RDC. Pour moi, cet état de chose m’amène à vous rappeler que la commission chargée de la révision de la Constitution risque de devenir le coop pour se taper de l’argent inutilement n’est pas constitutionnellement sacrée comme telle parmi les mécanismes de révision de notre Constitution.
En effet, selon l’article 218 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, l’initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment : Au Président de la République ; au Gouvernement après délibération en Conseil des ministres ; à chacune des Chambres du Parlement à l’initiative de la moitié de ses membres ; à une fraction du peuple congolais, en l’occurrence 100.000 personnes s’exprimant par une pétition adressée à l’une des deux Chambres.
Conformément à l’article 5 de la Constitution, la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants. Je vous prie d’écouter le peuple. Révisez la constitution en observant ceci:
- La suppression du Sénat ;
- Le maintien des Assemblées Provinciales ;
- Nous épargner de la nomination des membres des Gouvernements Provinciaux et des Gouverneurs non originaires ;
- Renforcer la libre administration des Provinces en mettant au clair la tendance de la hiérarchisation et de la tutelle démesurée du Ministère de l’Intérieur sur les Gouverneurs de Province.
- Mettez dans la Constitution révisée que, non seulement le condamné frappé d’inéligibilité, mais quiconque participe simplement comme membre même d’une milice et a pris les armes contre la republique comme auteur, coauteur ou complice ne peut jouer un rôle tant en politique comme dans la fonction publique en RDC quel que soit les négociations, amnisties et autres procédures.
2. De la situation sécuritaire et l’état de siège en Ituri et au Nord Kivu ;
Excellence Monsieur le Président de la République,
Devant la complexité de la situation dans l’Est du pays et particulièrement en Ituri et au Nord Kivu, il a plu à votre Excellence de décréter l’état de siège avec objectif d’éradiquer les conflits armés et les milices locales qui pullulent dans la Région et, selon vous, sa levée dépend de l’inexistence des faits qui l’ont causé.
A l’heure actuelle, alors que c’est votre diplomatie qui aide la Province du Nord Kivu, je me permets de rappeler à votre excellence que la force de l’état de siège en Ituri c’est le renseignement civilo-militaire qui permet particulièrement à ce que la situation sécuritaire actuelle s’améliore de manière progressive sur toute la Province étant donné que certains coins qui étaient invivables à travers les Territoires ont vu les citoyens qui étaient dans un exode incertain regagner leurs milieux respectifs en dépit des cas isolés qui nous endeuillent toujours. Nous estimons que dans les jours avenir Aru et Mahagi pourront voir l’état de siège levé.
Certains Ituriens veulent une chose et son contraire en maintenant jalousement leurs groupes armés locaux tout en exigeant la levée de l’état de siège pour des raisons politiques de succession au sommet de la Province oubliant que la meilleure stratégie aussi de faire partir ce régime c’est une décision des Ituriens de mettre eux même fin aux crimes car il y a longtemps que nous avons expérimenté les massacres des civils, il est temps d’experimenter la paix.
Pour vous en convaincre, je peux vous affirmer que le problème en Ituri dépend aussi bien et avant tout des Ituriens eux même qui devront mettre fin à leurs groupes armés tribalo ethniques et des communautés qui pullulent en Ituri. Je demande en passant à la Milice tribale CODECO, FPIC, FRPI, ZAÏRE, MAPI et toute autre mouvement d’auto défense de toute nature qui pullule en Ituri de désarmer le cœur et privilégier la Paix en abandonnant la guerre et de restituer les armes au PNDDRCs.
C’est pourquoi, ce n’est souvent pas en tort que les descentes sur les lieux comme celle de Son Excellence ADUBANG’O Samy notre distingué Vice Ministre de la Défense et celle de notre autorité Provinciale à l’intérieur ont toujours produits des résultats positifs sur les attitudes intérieures des citoyens Ituriens et des Miliciens. Des telles activités de proximités des autorités du Gouvernement tant national que provincial devront être multipliés dans tous les Territoires de l’Ituri pour consolider les acquis de l’évolution déjà positive de la situation sécuritaire en Province de l’Ituri.
3. De la gestion des Mines et la nouvelle nomination au sein des FARDC en RDC pour mettre fin aux conflits ;
Excellence Monsieur le Président de la République,
Il y a quelques semaines, vous avez pris des ordonnances pour nommer les Officiers au sommet de l’architecture de l’armée car certainement vous aviez constaté une inefficacité de l’équipe sortante surtout que depuis que cette équipe a existé, le Nord Kivu est presque en totale disparition et engloutie par le Rwanda et l’Ouganda.
Aujourd’hui on crie par ci par là et surtout nous constatons en Ituri et Nord Kivu qu’il se pose les problèmes d’effectifs, on retrouve malencontreusement beaucoup de militaires affectés dans les Mines auprès des Chinois, des grands exploitants locaux et Etrangers qui pullulent en RDC dans notre Province comme ailleurs.
Pour que la dernière nomination ne fasse pas demain objet de moquerie,permettez-moi de vous relever les défis à relever et les solutions envisageables pour accompagner la nouvelle équipe :
- La quasi-totalité de la Province du Nord Kivu étant entre les mains de la RDF/M23 et leur allié Corneille Nangaa, cette nomination devra produire les fruits iimmédiats par la récupération sans délai de tous les Territoires et Cités en Province du Nord Kivu. Une obligation de résultat s’impose, autrement cette nomination sera stérile ;
- Etant donné que, selon les informations, la prime des Militaires engagés au front suivant la volonté de l’ancienne équipe de l’Etat Major Général serait de 33.000 FC par Mois, il plaira à votre Excellence avec la nouvelle équipe de bien vouloir revoir à la hausse cette prime pour encourager davantage nos forces Militaires au front ;
- Pour une bonne maitrise de la situation sécuritaire, comme les fonds alloués aux opérations ne se débloquaient pas ou se faisait de manière irrégulière et suivant les humeurs, nous vous prions d’enquêter sur tous les fonds y relatif, établir les responsabilités et de tout faire pour que la nouvelle équipe les débloque de manière régulière et en totalité ces fonds au risque d’éteindre les flammes de la restauration de la Paix dans l’Est ;
- Particulièrement pour la Province de l’Ituri, étant donné que le problème d’effectif militaire et des matériels se pose avec acuité pour neutraliser totalement les forces négatives d‘origine Iturienne et étouffer les velléités du M23 et Monsieur Nangaa en Ituri, cette nomination sans effectif et sans matériels nécessaires sera nulle et de nul effet. Il vous plaira donc de bien vouloir mettre à la disposition de l’Ituri un effectif conséquent avec des matériels adéquats et ne plus privilégier seulement le Nord Kivu comme d’habitude.
- Les nouvelles autorités des FARDC nommés actuellement devront descendre sur les lieux en Ituri et Nord Kivu évaluer la situation sécuritaire avec les autorités provinciales en vue aussi de résoudre les problèmes d’effectif militaire, des matériels, des primes des militaires au front et de la régularité des fonds relatif aux opérations.
Ressaisissez-vous Monsieur le Président, l’irréparable n’a pas encore été commis. Il suffit juste de mettre le Ministère de la défense et le Chef d’Etat Major des FARDC devant leurs obligations des résultats pour ne pas accepter qu’on se moque de nous et de vous-même car le peuple a déjà retenu votre discours avec l’Assemblée Nationale de ne plus négocier avec le M23, AFC et les autres groupes terroristes.
En définitif, le problème sécuritaire de l’Ituri et surtout de Djugu est une guerre des minerais entre les communautés tribales de la région car les plus forts règnent sur les plus faibles autour de l’Or. Je vous rappelle que si vous ne calquez pas le modèle de Kibali Gold dans Djugu rien ne marchera. Même aujourd’hui dans les zones inaccessibles les minerais sont toujours exploites ?
Sur ce, le ménage que vous avez fait au sein de l’armée était nécessaire. Il faut maintenant interdire à tous les Militaires de participer à l’exploitation illégale des minerais dans l’Est du Pays. Je vous prie de bien vouloir calquer la stratégie du gouvernement de soumettre Doko à une société comme Kibali Gold pour engloutir la gourmandise des communautés de Djugu afin qu’ils cessent de s’envier. Ensuite impliquez-vous pour que les Militaires affectés par des inconnus dans les Mines soient retirés sans condition pour donner une main forte aux fronts car on ne peut être militaire et homme d’affaires à la fois puisque l’affairismeme de certains a tué l’armée dans l’Est du Pays.
4. De la nécessité d’une pression de la justice pour éradiquer les groupes armés
Excellence Monsieur le Président de la République,
Il n’est secret pour personne que l’Ituri est, depuis 2017, à la deuxième phase de sa guerre de 1998-2004 juste après une trêve de 13 Ans entre 2004 et 2017. Et cette guerre de 2004 avait plus pris fin ou était en trêve surtout grâce à la force de la justice tant internationale comme nationale.
Aujourd’hui il y a une même guerre mais on ne constate pas une rigueur de la justice congolaise et Internationale pour traquer les belligérants. Alors que les Nations Unies ont enquêté et ont cité nommément les auteurs, coauteurs et complices de cette situation en Ituri, le Ministère de la justice s’évite de s’en saisir et de donner des injonctions des poursuites habituelles quant à ce. De l’autre côté, le Ministère de la Justice s’est permis de saisir la CPI afin de venir enquêter dans les Kivu et s’est volontairement abstenu de faire la même chose pour l’Ituri et aujourd’hui on constate que plus les adeptes de l’Eglise de Nangaa qui sont extrêmement nombreux en Ituri sont les plus recherchés par la justice en Ituri oubliant quasiment nos criminels locaux.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Qu’il me soit permis par votre excellence de vous rappeler que tous les Ituriens se rendent finalement compte que cette guerre de l’Ituri enrichie scandaleusement, on ne poursuit pas les fauteurs et sont convaincus que cette guerre risque de ne plus prendre fin car :
- Ces influents membres des Milices d’origine Iturienne sont des grands orpailleurs du moment dans la région, ils circulent en véhicule VIP et font des dons au vu des services de sécurités, de la justice et de tout le monde sans être inquiété ;
- Tout le monde sait montrer exactement quels sont les immeubles en deux, en trois et quatre niveaux de tel membre de la Codeco, de tel membre de la milice Zaïre, de MAPI, de FPIC, de FRPI en ville de Bunia et ailleurs ;
- Ils savent que les résultats des enquêtes des Nations unies autour des hostilités dans la Province n’est qu’une formalité inutile car la justice s’abstient toujours de poursuivre les concernés pour des raisons inavouées.
Sur ce, pour que les peines jouent ses fonctions sur la stabilisation de l’Est, nous vous demandons de saisir la CPI et que notre justice ouvre des dossiers spécifiques sur les hostilités en Ituri afin que tous les auteurs, coauteurs et complices des carnages en Ituri y compris les membres de la secte de Nangaa et M23 de chez nous soient appréhendés et jugés urgemment ici comme Corneille Nangaa et même par défaut devant notre justice avec les autres criminels en cravate de l’Ituri qui sont en cavale dans la nature car les rapports des Nations unies ne devra souffrir d’inexécution.
5. De l’inopportunité de négociation avec les rebelles
Excellence Monsieur le Président de la République,
Il est connu de tous que les rebelles vont vous déranger avec le seul objectif d’aboutir à une négociation avec eux pour se taper des gros Postes dans nos institutions. Aujourd’hui si la guerre ne prend pas fin en RDC c’est justement le fait de faire la guerre pour se faire le boulot en RDC.
Je soutiens votre fermété de votre excellence contre le M23, Corneille Nangaa et les autres rebelles qui endeuillent la république. Il ne faut pas que certains, Congolais ou pas, se mettent en tête que chaque fois qu’ils ne sont pas d’accord avec les autorités sur certains points qu’ils doivent prendre les armes sans savoir combien des congolais meurent pour ça.Je vous rappelle que c’est cela que les rebelles de Nangaa, du M23 et leurs lieutenants attendent de vous pour ainsi accéder au pouvoir au détriment des bons citoyens qui ont refusé de prendre les armes. Ne légitimez pas cela Excellence cela autrement prendre les armes deviendra le moyen d’accéder dans des postes de responsabilité en RDC.
6. De la libération de nos prisonniers en début d’année
Excellence Monsieur le Président de la République,
Nous avons traversé la fin de l’année, nous nous avons fêté Noel et nouvel an pendant que certains de nos frères croupissent en prison loin de leur famille que nous sommes et nous avons du mal à leur présenter nos vœux étant donné que le seul vœu opportun pour eux c’est les voir libre comme nous-même.
Sur ce, nous prions, Excellence, de vous investir personnellement pour la libération de certains de nos frères et sœurs détenus en général et de notre frère Maitre Christian UTHEKI UDONGO condamné et encore et toujours détenu à la Prison même en cette période de fête. Nous vous serons très reconnaissants quant à ce. L’implication du Ministre de l’Industrie et le Vice Ministre de la défense, tous les distingués dignes fils de l’Ituri, s’impose.
C’est à cette présence que je vous demande, Monsieur le Président, de tendre l’oreille et d’accorder une réponse à cette requête en faisant de notre frère Me Christian UTHEKI UDONGO un homme libre.
7. Mes vœux et mon message au Ituriens
Ce que je pense est que ceux qui ont pris les armes en créant ou en rejoignant des rébellions dans l’est du Congo avec objectif d’aller occuper des postes politiques à Kinshasa depuis un moment se comportent aujourd’hui comme des saints et donneurs des leçons alors que l’insécurité qui est dans la partie Est n’est que le corollaire de leurs choix et actes d’hier…
L’ensemble des leaders Ituriens (Kivutiens et d’ailleurs) qui avaient rejoint des mouvements rebelles hier et aujourd’hui même et qui sont devenus par ricochet des seigneurs de guerre en contribuant toujours à la déstabilisation et circulation des armes chez nous aujourd’hui, devraient avoir honte de continuer à prêcher au gouvernement pour dire qu’il est incapable car c’est l’insécurité qu’ils ont contribué à créer il y a plus de dix ans et aujourd’hui quand ils ont décidé de rejoindre des rébellions il y a plus de 20 ans passés et encore aujourd’hui et ont terrassé le Gouvernement civil et aujourd’hui le Gouverneur armé.
On sait comment on commence la guerre mais on ne sait pas comment la guerre va finir et ses conséquences…Chacun porte la responsabilité historique de ses choix d’hier, d’aujourd’hui et de demain et de leurs conséquences sur l’avenir du pays.
Ce n’est pas parce que ces mouvements rebelles seront transformés en partis politiques pour prendre et partager les pouvoirs qu’ils sont devenus des saints…
Nous sommes dans un monde des causes à effets …pour chaque acte posé la nature nous récompense dans les mêmes proportions et je rappelle que ça n’a jamais été un prestige qu’on vous appelle son Excellence Monsieur l’Ancien Seigneur de Guerre simplement pour avoir été à la base des crimes odieux et des viols collectifs de nos Mamans, Sœurs et Enfants filles.
Je vous prie chers Ituriens et Ituriennes de tout bord ! Quittons Codeco, Zaïre, Mapi, FPIC, FRPI, ADF, AFC/NANGAA, M23, abandonnons cette intention mechante de faire amener les Rwandais et les Ougandais pour assommer l’Ituri avec objectif de pousser le régime de Kinshasa à négocier avec vous contre le partage de pouvoir pour vous-même, le Pétrole et l’Or de l’Ituri en faveur de l’Ouganda et le Rwanda.
Excellence Monsieur le Président de la République,
Pour faire de l’Ituri pacifiée, je vous prie encore de tendre l’oreille et d’accorder une réponse aux défis relevés dans cette requête car pour Aimé Césaire, Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde.
Je forme le vœu que ces mots n’auront été utiles qu’à raffermir un esprit déjà convaincu de leur justesse et vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma très haute considération.
Me MOKILI MUNGUNUTI David, Citoyen Sentinelle de la République
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