Face à la recrudescence des actes de criminalité ces derniers jours dans le territoire de Mahagi, la société civile et les forces vives montent au créneau.
Dans une déclaration lue ce jeudi 15 mai 2025 à Mahagi devant la presse locale, ces organisations se disent « _indignées » par la situation sécuritaire « chaotique »_ qui prévaut, marquée par des cas récurrents de vols à main armée et de cambriolages, et dénoncent l’inaction des autorités sécuritaires malgré l’état de siège en vigueur.
Selon le document présenté, neuf cas concrets ont été répertoriés sans compter de nombreux incidents isolés.
Parmi eux, « le vol au bureau de la station Pacifique et à son service M-Pesa dans la commune de Mahagi, le cambriolage à Agwel, le vol d’une somme estimée à 10.000.000 shillings ougandais attribué à des éléments des FARDC au détriment du commerçant Abeka de Ndrele », peut-on lire.
La liste s’allonge avec « le vol à l’établissement du commerçant JAWIYAMBE, celui de WONG’A à Ngote, et un cas particulièrement choquant à Kolokoto/Mahagi-Port où une somme de 28.000.000 shillings ougandais a été dérobée à un jeune opérateur économique nommé Fiston, grièvement blessé lors de l’attaque ».
Dans un ton ferme, la société civile déplore le silence des autorités de sécurité, qu’elle considère comme _« une preuve de leur inefficacité »._ Elle rappelle également avec crainte les événements tragiques de 2017 qui avaient été marqués par plusieurs assassinats dans la région.
En réponse à cette situation, plusieurs recommandations ont été formulées :
1. Aux autorités sécuritaires, d’« assumer pleinement leurs responsabilités », notamment par la caserne des militaires et l’identification des nouvelles recrues afin d’assurer un meilleur contrôle des forces armées.
2. Aux chefs des quartiers et avenues, de procéder dans les plus brefs délais à l’identification des nouveaux locataires et visiteurs, et de sensibiliser les tenanciers de bars à éviter les tapages nocturnes.
3. Aux services de sécurité frontaliers (DGM, ANR, service de tourisme), de renforcer le contrôle des entrées et sorties aux frontières ainsi que dans les hôtels.
4. À la population, d’être vigilante et de signaler tout comportement suspect.
5. À la jeunesse, d’unir leurs forces dans la diversité, et de résister à la tentation de la délinquance et des troubles nocturnes.
Enfin, la société civile conclut par une mise en garde solennelle: « À tous les acteurs de ces actes macabres, qu’ils sachent que le salaire du péché ne saurait tarder».
Ce cri d’alarme intervient dans un contexte d’incertitude sécuritaire, où les populations locales commencent à perdre confiance en la capacité des autorités à garantir leur protection. Les regards sont désormais tournés vers le comité local de sécurité de Mahagi, sommé d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Rédaction
