Mahagi: Trois postes de renseignement militaire visités par les animateurs de la sous-coordination de la société civile des Djukoth
Dans le souci de mieux comprendre le partenariat civilo-militaire au sein de la chefferie des Djukoth, une délégation de la sous-coordination de la société civile Forces Vives des Djukoth a effectué, ce mercredi 4 juin, une visite de terrain auprès de trois postes de renseignement militaire situés dans cette chefferie, localisée dans le territoire de Mahagi, en province de l’Ituri, au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Contacté par la rédaction d’Alur du Monde, M. Jack Pithua, sous-coordonnateur de ladite structure, a succinctement expliqué l’objectif de cette mission. Il s’agissait, selon lui, d’évaluer le niveau de collaboration entre les populations locales et les militaires déployés dans la région. Soucieux du bien-être de sa communauté, M. Pithua a réaffirmé son engagement à œuvrer main dans la main avec les forces armées pour bâtir un avenir plus sûr et plus prospère.
Le sous-coordonnateur n’était pas seul dans cette démarche. Il était accompagné de son secrétaire rapporteur, l’ingénieur Jean de la Croix Jaryekong’a.
Cependant, plusieurs témoignages recueillis sur place font état de pratiques préoccupantes. Certains éléments des forces de défense exigeraient des frais de passage non officiels : 500 shillings ougandais (environ 400 francs congolais) pour les piétons, et jusqu’à 2 000 shillings ougandais (soit près de 1 600 francs congolais) pour les motocyclistes. Cette situation, jugée anormale par les habitants, aurait contribué à la baisse de fréquentation du marché local de Chukudiyo, accentuant la peur et la méfiance au sein d’une population déjà confrontée à une précarité économique persistante.
Face à cette situation, la coordination locale de la société civile, animée par un esprit de responsabilité et de patriotisme, envisage l’organisation urgente d’une réunion inclusive. Celle-ci devra réunir, sous l’égide de Sa Majesté le chef de la chefferie des Djukoth, les leaders communautaires, les autorités militaires ainsi que les représentants de la société civile, dans l’optique d’un dialogue franc et constructif.
Dans l’attente d’une issue favorable, la population a salué le dynamisme et le courage de cette nouvelle équipe de la sous-coordination de la société civile des Djukoth. À peine investis, ses animateurs se distinguent déjà par leur proximité avec les parties prenantes et leur engagement tangible pour le bien commun.
Dieudonné Uyirwoth, depuis Mahagi
