Clôture de l’atelier sur les synergies entre justice communautaire et institutionnelle à Bunia
Le mercredi 14 août 2024, s’est clôturé à Bunia, dans la province de l’Ituri, un atelier de deux jours consacré aux échanges et réflexions entre les acteurs de la justice communautaire et institutionnelle.
Cette activité, organisée dans la salle de conférence de l’hôtel Executive Lodge, faisait partie de la mise en œuvre de la deuxième phase du projet triennal 2022-2025 du Programme d’Appui à la Réforme de la Justice (PARJ2).
Ce programme est financé par l’Union Européenne dans le cadre du 11ème Fonds Européen de Développement (FED) et par la coopération belge dans le cadre du programme quinquennal 2022-2026 visant à promouvoir l’accès à la justice et les droits des populations en République Démocratique du Congo (RDC). L’événement a été coordonné par l’ONG internationale Avocats Sans Frontières (ASF) Belgique.
Lors de cette deuxième journée, un seul grand thème a été abordé dans le cadre du panel 3 : « L’opportunité des synergies, des collaborations et de la coordination entre acteurs institutionnels et communautaires ». Le sujet a été développé par Johnny Lobo, coordonnateur d’accès à la justice au sein d’ASF, qui a insisté sur l’importance d’une coopération efficace entre les différents acteurs pour améliorer l’accès à la justice dans la province.
Les participants ont pu exprimer leur satisfaction à l’issue de cet atelier. Maître Joseph Keta, Bâtonnier au barreau de l’Ituri, s’est dit satisfait des thématiques développées, soulignant qu’elles avaient permis de passer en revue les structures nécessaires à la mise en œuvre de l’aide légale au bénéfice des justiciables.
Il a recommandé à l’État congolais de renforcer l’assistance légale pour les indigents et de construire des bureaux de consultations gratuites pour les avocats.
Quant à Cheikh Salumu Fikiri, délégué de la communauté musulmane, il a plaidé pour un traitement particulier en ce qui concerne l’envoi des mandats d’arrêt aux représentants des confessions religieuses, en raison de leurs statuts spécifiques.
Le Directeur de Cabinet du Gouverneur Militaire, représentant du Gouverneur Militaire, a clôturé l’atelier en exhortant les participants à tirer parti des notions acquises pour contribuer à un système juridique plus juste et plus efficace en Ituri. Il les a également encouragés à poursuivre leurs efforts pour faire de l’Ituri une province où règnent la paix et la justice. Avant de clore la session, il a adressé ses remerciements chaleureux aux organisateurs, notamment l’ONG Avocats Sans Frontières.
Shabdina
