Ituri/Irumu:Précarité persistante dans le groupement Musezo:Les habitants tirent la sonnette d’alarme Les habitants du groupement Musezo, situé dans la chefferie des Mobala, territoire d’Irumu en province de l’Ituri, alertent sur la situation difficile qu’ils traversent actuellement. Jadis secoué par une insécurité persistante, ce groupement situé à plus de 15 km au sud de Marabo fait aujourd’hui face à d’énormes défis sociaux et humanitaires. Selon des témoignages recueillis sur place ce vendredi, les principales préoccupations de la population concernent le manque d’infrastructures scolaires et sanitaires. À cela s’ajoute une pénurie aiguë d’eau potable, rendant les conditions de vie encore plus pénibles pour les quelque 500 ménages répartis dans les villages Kudhai, Hemba et Kpesa. M. Gawana Tagisabo, chef de la localité Gangu 2, tire la sonnette d’alarme et appelle les autorités locales, provinciales ainsi que les organisations humanitaires à intervenir d’urgence. « Nous manquons cruellement de centres de santé et d’écoles, surtout au niveau primaire », a-t-il déploré. Il a également lancé un message d’encouragement à l’endroit des habitants déplacés qui hésitent à regagner Musezo, les rassurant sur l’amélioration de la situation sécuritaire grâce à la présence actuelle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la zone. « Nos populations peuvent désormais revenir et reprendre leurs activités champêtres », a-t-il ajouté. Avant la dégradation sécuritaire, le groupement Musezo comptait quatre écoles primaires, une école secondaire et deux centres de santé. Aujourd’hui, une grande partie de ces infrastructures sont soit détruites, soit non fonctionnelles, aggravant le quotidien des habitants déjà fragilisés par les années de conflit. Ce cri du cœur des habitants du groupement Musezo reflète une réalité partagée par plusieurs localités de l’Ituri, où les besoins humanitaires restent énormes malgré une stabilité relative retrouvée dans certaines zones. Jean Claude BARAKA
Assemblée nationale:Constant Mutamba présente un projet de loi portant création d’un Tribunal pénal économique et financier
Assemblée nationale: Constant Mutamba présente un projet de loi portant création d’un Tribunal pénal économique et financier Le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a présenté ce jeudi 15 mai, à l’Assemblée nationale un projet de loi portant création, organisation, fonctionnement et compétence du Tribunal pénal économique et financier, ainsi que du Parquet national économique et financier qui y sera rattaché. Selon le média Grandjournalcd.net, le projet de loi prévoit la mise en place d’un organe judiciaire spécialisé, doté de compétences spécifiques pour enquêter, poursuivre et juger les infractions financières, notamment les détournements de fonds publics, la corruption, le blanchiment d’argent, la fraude fiscale ou douanière, et d’autres formes de criminalité économique organisée. « Il est temps de doter notre justice d’instruments juridiques adaptés pour faire face à la criminalité économique qui prive l’État de ressources essentielles », a déclaré le ministre. Il précise que « ce tribunal répond à une double exigence : efficacité dans les poursuites et indépendance dans les décisions de justice. Il vise également à restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux dans les institutions judiciaires du pays». Notons que ce projet de loi sera examiné dans les prochains jours en commission, avant d’être soumis au vote de la plénière. Rédaction
Kinshasa:Jules Alingeti Nkey,ancien IGF,passe le flambeau au nouveau IGF Christophe Bitasimwa Bahi
Jules Alingeti Nkey passe le flambeau au nouveau IGF Christophe Bitasimwa Bahi Dans un climat solennel, empreint de reconnaissance et de continuité tel que rendu public par nos confrères de Baromètre (https://lebarometre.cd/2025/05/16/igf-jules-alingete-passe-le-temoin-a-christophe-bitasimwa/) Christophe Bitasimwa Bahi a officiellement pris ses fonctions en tant que nouvel Inspecteur Général, Chef de service de l’Inspection Générale des Finances (IGF), succédant à Jules Alingete Key, le jeudi 15 mai 2025. La passation de pouvoir s’est déroulée dans les locaux de l’IGF, sous l’autorité du Directeur de Cabinet du Chef de l’État, Anthony Nkinzo Kamole. La cérémonie, à la fois sobre et empreinte de gravité institutionnelle, marque un tournant pour ce service clé de la Présidence de la République. Après plusieurs années à la tête de l’IGF, Jules Alingete passe le flambeau à son ancien collaborateur, dans un climat de respect mutuel et de confiance renouvelée. « Je connais vos capacités respectives et ne doute pas que vous donnerez le meilleur de vous pour accomplir vos missions », a lancé Jules Alingete à l’adresse de son successeur et de l’équipe dirigeante, saluant leurs compétences forgées dans l’action au sein de cette institution de contrôle stratégique.Dans son allocution, Christophe Bitasimwa a tenu à saluer l’héritage laissé par son prédécesseur. « L’image de marque de l’IGF est à un très haut niveau grâce au leadership de l’Inspecteur Alingete. Nous allons garder le même élan… On ne peut pas remplacer Alingete, on lui succède », a-t-il déclaré, manifestant ainsi son intention de poursuivre l’œuvre entamée avec rigueur et loyauté.Anthony Nkinzo Kamole, représentant du Chef de l’État et garant du bon déroulement de la transition, a rappelé la haute mission qui incombe à cette structure stratégique. Le Commandant Suprême insiste sur la discrétion, l’assiduité et la méticulosité… Le contrôle ne fait pas beaucoup de bruit, mais il fait mal », a-t-il insisté, s’adressant à la nouvelle équipe dirigeante. Le Directeur de Cabinet a également profité de l’occasion pour rendre un hommage appuyé à Jules Alingete, reconnaissant en lui un acteur déterminant de la lutte contre les antivaleurs dans la gestion des ressources publiques. « Vous avez marqué votre saison et j’en suis très fier… Les gens peuvent dire que vous n’avez pas été parfait, mais nous, nous disons que vous avez fait ce qu’il fallait », a-t-il affirmé avec émotion. L’arrivée de Bitasimwa à la tête de l’IGF intervient dans un contexte où les attentes citoyennes en matière de transparence et de bonne gouvernance sont de plus en plus pressantes. Sa nomination, par ordonnance présidentielle, est perçue comme un choix de continuité mais aussi de consolidation des acquis de la réforme du contrôle des finances publiques.Emmanuel Tshibingu Nsenga, Inspecteur Général Adjoint, accompagnera Bitasimwa dans cette nouvelle ère. Tous deux sont appelés à incarner la rigueur, la neutralité et l’efficacité dans le suivi des dépenses publiques, piliers de la mission confiée à l’IGF. L’Inspection Générale des Finances, bras armé de la Présidence en matière de contrôle et d’audit, demeure un maillon essentiel dans la lutte contre la corruption, les détournements et le gaspillage des ressources publiques. L’enjeu de cette succession est donc capital pour le maintien de la crédibilité de l’État dans la gestion des deniers publics.Cette passation entre deux figures emblématiques du contrôle financier congolais augure d’une transition maîtrisée, portée par un discours de respect, de responsabilité et d’engagement républicain au service de l’intérêt général.
Tensions politiques : Mufalme Moïse met en garde le député Willy Mishiki pour diffamation contre Constant Mutamba
La scène politique congolaise s’enflamme à la suite d’une sortie musclée de Mufalme Moïse, haut cadre du parti politique NOGEC, qui a publiquement dénoncé ce qu’il qualifie de « tentative de diffamation et de campagne de diabolisation » à l’encontre de Son Excellence Constant Mutamba Ntunguga. Dans une déclaration rendue publique le jeudi 15 mai, Mufalme Moïse s’en prend directement au député national Willy Mishiki, l’accusant d’avoir porté de « fausses accusations » de détournement de 39 millions de dollars à l’encontre de M. Mutamba. « Je mets en garde le député national Willy Mishiki pour tentative de diffamation et campagne de diabolisation (…) Je condamne avec la plus grande fermeté ces accusations illégales et infondées », a-t-il déclaré. Affirmant croire au patriotisme et à l’intégrité de Constant Mutamba, Mufalme Moïse appelle à la justice pour que lumière soit faite sur cette affaire. Il prévient que si les allégations de Willy Mishiki s’avèrent mensongères, le député devra en répondre devant les tribunaux compétents. La déclaration s’est conclue sur une note forte : « La patrie ou la mort, nous vaincrons. », une référence directe au combat politique que revendique Mufalme Moïse, qui se fait également appeler « Lumumba », en hommage au héros national congolais. Pour l’heure, le député Willy Mishiki n’a pas encore réagi à ces mises en garde. L’affaire pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les jours à venir, alors que la tension monte autour de cette polémique. Rédaction
Santé:Dr Jean-Paul Uvoyo Ulangi plaide pour une approche intégrée et résiliente face aux épidémies au Global Health Policy Forum 2025 à Bruxelles
Santé: Dr Jean-Paul Uvoyo Ulangi plaide pour une approche intégrée et résiliente face aux épidémies au Global Health Policy Forum 2025 à Bruxelles Bruxelles, le 15 mai 2025, lors de sa participation en tant que panéliste au Global Health Policy Forum 2025, Dr Jean-Paul Uvoyo Ulangi a mis en lumière les défis et les avancées majeures en matière de riposte aux épidémies, en insistant sur l’importance d’une approche multisectorielle et coordonnée dans les systèmes de santé africains. Évoquant les principaux obstacles rencontrés sur le terrain, Dr Uvoyo a cité trois défis majeurs : « L’alerte arrive souvent en retard, les capacités de dépistage au niveau des structures de santé sont faibles, et les laboratoires de confirmation sont trop centralisés au niveau national. » Il a également dénoncé « la faible appropriation communautaire et le manque d’implication d’autres secteurs », freinant une réponse efficace.Toutefois, des solutions prometteuses ont été expérimentées, notamment grâce aux interventions de Malteser International, appuyées par le BMZ et l’Union européenne. Dr Uvoyo a souligné les résultats tangibles obtenus en Ituri grâce à l’approche One Health, tels que « la circonscription de la peste pulmonaire, la vaccination de plus de 10 000 chiens contre la rage à Mahagi, et la réduction de la schistosomiase ». Il a salué l’instauration d’une gouvernance locale One Health et d’un plan de contingence multisectoriel, soulignant que cette approche est désormais déployée dans sept provinces avec deux objectifs majeurs : renforcer la résilience des systèmes de santé et assurer une réponse rapide à Mpox dans les zones à risque. Revenant sur les leçons tirées de la pandémie de Covid-19, Dr Uvoyo a constaté une « prise de conscience significative de la part du gouvernement de la RDC, qui a désormais intégré la préparation aux urgences sanitaires dans son plan national de développement ». Il a appelé à aller plus loin, proposant quatre pistes d’action prioritaires : le transfert de technologies pour la fabrication locale d’intrants médicaux, l’augmentation des budgets nationaux pour la santé selon la Déclaration d’Abuja, la consolidation de la gouvernance One Health sous la coordination du Chef de Gouvernement, et l’investissement dans des laboratoires provinciaux et les systèmes de quarantaine animale. Enfin, Dr Uvoyo a rappelé une vérité essentielle : « La pandémie n’a pas de frontière et ne peut être prévenue. D’où la nécessité d’une bonne préparation et d’un système résilient. » Samuel Munguromo Atido