Ituri/Religion : Démantèlement d’un Réseau de Spoliation et de Profanation au Cimetière Musulman de Simbiliabo à Bunia Dans un contexte où le respect des lieux de mémoire est en péril, l’ancien cimetière musulman de Simbiliabo a récemment été la cible d’actes de profanation et de spoliation. Ce site sacré du cimetière a été spolié et profané par des individus aux intentions malveillantes. Ces événements honteux ont provoqué une vive réaction et à été condamnés avec fermeté par le chef de la chefferie de Baboa Bokoe, Èlysé Onyani, du président de la communauté Bira de Zunana, Dr. Mateso Nobirabo Dieudonné, par le représentant légal de la communauté musulmane en Ituri, Al-Hadj Cheikh Shukurani Byarufu, ainsi que par le Maire Policier de la ville de Bunia le commissaire supérieur principal Mbuï Kola Bosco. Le chef de chefferie de Baboa Bokoe, Èlysée Onyani, a exprimé sa profonde indignation lors d’un point de presse tenu sur place au site du cimetière, Il a qualifié ces actes de « manque de respect aux morts » et a dénoncé la dégradation de l’image de la coutume. Il a également mis en garde les vendeurs frauduleux qui tenteraient de s’approprier ces espaces réservés aux cimetières, appelant à une vigilance accrue de la part de la communauté. De son côté, le Cheikh Shukurani Byarufu Issa, représentant provincial de la communauté musulmane en Ituri et ambassadeur universel de la paix, a salué les efforts des autorités pour protéger ces lieux sacrés. Il a remercié le maire policier de la ville de Bunia ainsi que du chef Onyani et le président de la communauté Bira de Zunana pour leur engagement à remettre les musulmans dans leurs droits. Le Cheikh Shukurani a par ailleurs appelé la communauté iturienne, et en particulier la communauté musulmane, à éviter les conflits inutiles et à respecter les lois de la République Démocratique du Congo, rappelant que la loi congolaise permet le redéploiement d’un cimetière uniquement 50 ans après l’inhumation de la dernière personne. Fimbo Lebilye, notable et ancien maire de la ville de Bunia, a également exprimé sa tristesse face à la banalisation de ces actes de profanation dans la région. Il a insisté sur l’importance de respecter les défunts, soulignant que « les morts ne sont pas morts ». Ils méritent des respects et de la dignité, Il a réitéré l’importance de protéger les cimetières et de respecter la législation en matière de profanation résonne comme un cri d’alarme pour toute la communauté. Ces incidents mettent en évidence l’urgence d’une mobilisation collective pour préserver l’intégrité des cimetières, qui sont des lieux de mémoire et de respect. Il est crucial que les autorités et les citoyens unissent leurs forces pour garantir la dignité des défunts et défendre les valeurs culturelles fondamentales. La préservation de ces espaces ne doit pas seulement être une priorité, mais un devoir pour chaque membre de la communauté. Il sied de noté que des inciviques ont été identifiés comme ayant vendu ces terrains du cimetière à des tiers pour un montant de 3.000 dollars par métrage de parcelle pour l’habitation provocant une onde de choc parmi les membres de la communauté locale. Par : Alex Shabdina