A Bule dans le territoire de Djugu, les casques bleus de la MONUSCO empêchent des miliciens de la Codeco d’attaquer le camp de déplacés selon Jean-Tobie Okala De violents affrontements ont opposé ce jeudi matin les casques bleus bangladais de la MONUSCO et les FARDC aux miliciens du groupe armé Codeco dans la localité de Nglé, située à 1 km du site des déplacés de la Plaine Savo, provoquant un déplacement massif de populations. La plupart des habitants ont pris la direction de Bule à 4 km du lieu de l’attaque. Les FARDC et les casques bleus de la MONUSCO ont repoussé ces assaillants qui, selon des sources de la société civile locale, voulaient s’attaquer au camp des déplacés de la Plaine Savo. Le bilan de ces affrontements n’est pas encore connu, mais on parle d’au moins un homme tué dans son champ et d’autres personnes blessées. « La Codeco a toujours eu peur de la présence de la MONUSCO. Nous avons alerté les casques bleus qui, avec les FARDC, se sont immédiatement déployés sur le lieu. A l’arrivée des casques bleus de la MONUSCO, les Codeco ont fui. A l’heure qu’il est, un calme précaire règne dans la zone où la MONUSCO et les FARDC patrouillent », déclare Désiré Malodra, le président de la société civile de la Chefferie des Bahema Badjere, qui salue la réaction de la MONUSCO. Depuis quelques jours, le groupe armé Codeco fait de plus en plus parler de lui, à travers des atrocités commises contre des civils à travers le territoire de Djugu (Pimbo, Gina, Ndjauda, Gali, Lenga, Upakri …). En l’espace d’une semaine, la société civile estime à une quarantaine, le nombre d’innocents tués par ces miliciens qui pillent, érigent des barrières illégales le long des routes, incendient des maisons et des engins roulants (motos, véhicules…). Selon certains observateurs, ce regain d’activisme de la Codeco serait dû à la rivalité avec le groupe d’auto-défense Zaïre, lui aussi actif dans ce territoire. Ce matin encore, ces miliciens de la Codeco ont voulu lancer une énième attaque contre un camp de déplacés, celui de la Plaine de Savo, traumatisant un peu plus des populations qui vivent en permanence dans la psychose. Beaucoup d’habitants ont fui leurs maisons et champs, certains se réfugiant dans des familles d’accueil, d’autres près de la base de la MONUSCO. Il faut rappeler que 75 % de la population de Bule, majoritairement déplacée, bénéficie de la protection des casques bleus, selon la société civile locale, soit quelque 200,000 personnes. Trois grands sites accueillent ces déplacés : Lala, Bule et Plaine Savo.
Ituri:Clôture d’une Formation en Informatique par la MONUSCO: Un Nouveau Souffle pour les Jeunes
Clôture d’une Formation en Informatique par la MONUSCO: Un Nouveau Souffle pour les Jeunes Le contingent bangladais de maintien de la paix du secteur nord de la MONUSCO a officiellement clôturé le mardi 17 septembre 2024 une séance de formation de base en informatique de deux semaines à l’intention des jeunes de Bunia. Cette formation organisée par la compagnie de soutien et de signalisation du siège social du Bangladesh (BANHQ SP & SIG). Sous l’initiative de Gloire Ibrahim Abasi, président du parlement des jeunes de l’Ituri, et Jaques Pelé, président du Conseil urbain de la jeunesse de Bunia, a vu la participation de 45 jeunes, dont 15 filles, qui ont acquis des compétences essentielles en informatique portant sur l’initiation, word, et l’Internet. Dans son discours, le major ASHFAQ, responsable des formations au sein du BANSIG-19 de la MONUSCO, a encouragé les jeunes lauréats à capitaliser sur les connaissances acquises et à poursuivre leur apprentissage dans des centres informatiques. Il a souligné l’importance de cette formation pour leur autonomie et leur capacité à subvenir à leurs besoins. Le major a également rappelé que la mission de la MONUSCO en République Démocratique du Congo vise à protéger les civils et la consolidation de la paix. Il a insisté sur la nécessité de fournir des opportunités aux jeunes pour éviter qu’ils ne se tournent vers des groupes armés, souvent responsables de violences dans leurs communautés. Pour sa part, Gloire Ibrahim Abasi, a dans son intervention, remercié le contingent bangladais pour son soutien indéfectible à la jeunesse de l’ituri. Il a souligné que ces formations reçues sont cruciales pour l’avenir des jeunes ituriens, leur permettant de devenir autonomes et d’aider leurs familles. Ibrahim a plaidé pour la continuité de telles initiatives, essentielles à la création d’une harmonie entre les jeunes et les forces de maintien de la paix. Des jeunes participants, interrogés après la formation, ont exprimé leur satisfaction et leur gratitude envers les contingents bangladais. Ils ont promis de mettre en pratique les compétences acquises pour bâtir leur avenir, témoignant ainsi de l’impact positif de cette initiative sur leur vie. Au cours de la cérémonie de clôture, chaque lauréat a reçu un brevet de participation ainsi que des cadeaux offerts par le contingent bangladais, illustrant leur engagement envers la jeunesse locale. Cette formation représente un pas significatif vers l’autonomisation des jeunes et le renforcement de la paix en Ituri. Par Shabdina