Après la révocation de l’Abbé Bahala Coordonnateur National du P-DDRCS pour sa présence controversée à Kampala,viendra t il le tour du signataire de son ordre de mission ?
La révocation surprise de Jean-Bosco Bahala, coordonnateur du Programme de Désarmement, Démobilisation,Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), a déclenché une vague de spéculations et d’interrogations en République Démocratique du Congo. L’annonce, faite par ordonnance présidentielle le mardi 23 juillet 2024, a immédiatement suscité des interrogations sur les réelles raisons de cette décision.
Bien que les raisons officielles de la révocation n’aient pas été communiquées, des rumeurs ont circulé sur une possible implication de Bahala dans des négociations avec les rebelles de l’AFC de Corneille Nangaa, à Kampala.
Selon une révélation de l’Agence France Presse le 22 juillet, une délégation de l’AFC aurait été en pourparlers avec Bahala, qui se trouvait alors en Ouganda pour une mission de rapatriement d’enfants congolais enlevés par la rébellion ougandaise de la LRA.
Jean-Bosco Bahala a vigoureusement démenti ces accusations, affirmant qu’il était en Ouganda dans le cadre d’un programme humanitaire et non pour des négociations politiques.
Il a précisé que des personnes mal intentionnées avaient voulu exploiter sa présence à Kampala pour ternir son image ainsi que celle du gouvernement congolais.
Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, a également démenti l’information, affirmant qu’aucune personne n’avait été mandatée par le gouvernement pour négocier avec les rebelles. Néanmoins, cette clarification n’a pas suffi à convaincre la présidence, qui a décidé de rappeler Bahala.
L’affaire pourrait cependant prendre une autre tournure si l’on se penche sur le rôle du ministre de la Défense, Guy Kabongo Muandiamvita, qui avait signé l’ordre de mission de Bahala le 18 juillet 2024.
Ce document du Ministre autorisait une mission de cinq jours à Kampala, ce qui soulève la question suivante: Si Bahala a été révoqué pour une supposée rencontre controversée, que dire du ministre qui l’a mandaté ?
Le mystère plane désormais sur la responsabilité de Guy Kabongo Muandiamvita dans cette affaire.L’absence de réponses claires laisse place à de nombreuses interrogations et la question de savoir si d’autres mesures seront prises contre les autorités impliquées restent ouvertes.
L’évolution de cette affaire est à suivre de près.
