Politique: Pour Me Jean Claude Katende, l’état de droit, le Peuple d’abord et la lutte contre les antivaleurs ont divorcé avec l’UDPS ?
C’est dans une analyse autour du Parti Présidentiel que cet Avocat et Défenseur des droits humains s’est exprimé où nous trouverons une réponse à cette question.
Dans les pages d’opinions libres de Me Jean Claude KATENDE, il s’est exprimé comme suit :
«L’UDPS: Un parti politique qui avait fait rêver les congolais »
Je me suis décidé d’écrire sur l’UDPS pour la simple raison que depuis que le Président TSHISEKEDI est au pouvoir, la vie des congolais est impactée négativement ou positivement par la marche de ce parti et par le choix des animateurs qu’il propose à la nomination dans les différences institutions du pays.
Personne ne peut nier le rôle moteur joué par l’UDPS pour pousser le Congo à s’ouvrir à la démocratie et au respect des droits humains.
Plusieurs militants de l’UDPS ont payé de leur vie pour que nous puissions jouir de certaines libertés aujourd’hui.
Ils ont bravé la dictature du Président MOBUTU en acceptant de subir toutes les privations et toutes les injustices comme s’ils étaient des étrangers, alors qu’ils étaient dans leur propre pays.Je salue leur courage et leur sacrifice.
Personne ne peut nier que la grande partie de nos hommes politiques ont fait leurs premières armes pour la construction d’un Etat de droit, à l’école de Monsieur Etienne TSHISEKEDI, donc à l’UDPS.
Quel politicien peut dire qu’il n’a pas bu l’eau de l’enthousiasme de l’UDPS pour un Etat de droit ?
Personne ne peut nier que c’est en s’inspirant du combat de l’UDPS pour le respect des droits de l’homme que beaucoup des jeunes congolais, à l’époque, s’étaient lancés dans la création des associations de défense des droits de l’Homme.
Le combat de l’UDPS nous a inspirés.
Au lendemain du 24 avril 1990, les congolaises et congolais rêvaient déjà de voir l’UDPS prendre le pouvoir et jeter les bases de construction d’un Etat de droit.
Il a fallu attendre plusieurs années pour que ce parti arrive au pouvoir en 2018 par le Président TSHISEKEDI.
Malgré les contestations fondées qui avaient caractérisées l’élection de 2018, nous pensions qu’une nouvelle fenêtre d’espoirs s’ouvrait sur la RDCongo.
L’Etat de droit et le peuple d’abord étaient des mots magiques qui incarnaient cette fenêtre d’espoirs.
Avant la fin du premier mandat du Président TSHISEKEDI, ces mots magiques ont disparu de la scène politique.
Personne n’a plus le courage de les prononcer par ce qu’entre les paroles et les actes, le fossé est devenu trop grand.Le régime s’est enfoncé dans les antivaleurs condamnées autre fois.
Les prédicateurs de l’Etat de droit et du peuple d’abord ont pris les armes contre l’idéal pour lequel Monsieur Etienne TSHISEKEDI et ses amis s’étaient battus.
Comme pour mettre le comble à tout, le Parti se divise. Il ne se dise pas par ce que les gens ont entendu les lamentations des membres et des congolais pour améliorer la gouvernance du parti et du pays, mais par ce que ceux qui dirigent le parti se servent seuls avec leurs amis, les autres sont oubliés.
Plus les jours passent, les oubliés se disent que s’ils ne font rien pour évincer ceux qui sont là, ils risquent de voir le dernier mandat du Président TSHISEKEDI finir sans en profiter, alors qu’ils ont été de tous les combats de l’UDPS dans les rues de Kinshasa et du pays.
Ils se battent pour des miettes alors qu’ils ont tout un pays entre leurs mains Ils donnent l’impression d’avoir perdu la vision et les repères.
Ce qui est grave est que quand vous entendez parler certains hauts cadres de ce parti, vous vous posez la question de savoir à qui avons-nous à faire ?
Des futurs dirigeants du pays ou des simples militants ? Ils vilipendent publiquement les dirigeants de leur parti. Ils mettent sur la place publique mêmes les conclusions de certaines réunions secrètes qu’ils ont tenues entre membres pour trouver des solutions aux problèmes qui les divisent.Ils n’ont aucun devoir de réserve.Pendant qu’ils se querellent le pays est en feu à l’Est.
Personne n’est concentré sur l’essentiel. Les gens qui ont été nommés à telle ou à telle autre fonction grâce au Secrétaire Général actuel ont peur d’être limogés s’il y a de changement à la tête du parti. Personne n’est sûr de ce qui va lui arriver demain.Tout ceci donne place au clientélisme politique.
Les déclarations de soutien et de désaveu vont dans tous les sens.
Comme l’UDPS contrôle toutes les institutions du pays, il est clair que les querelles internes à ce parti affectent négativement la marche du pays et la vie des congolaises et congolais. Ce qui n’est pas une bonne chose.
Sans cohésion au sein du parti majoritaire dans les institutions, sans vision commune avec ses alliés, il est impossible que le pays soit dirigé de manière efficace et profitable à tous.La gestion de l’UDPS déçoit ses propres membres.
La gestion de l’UDPS du pays déçoit les congolais
La gestion de l’UDPS met fin aux rêves des congolais.
Au lieu de réfléchir à ce que vous gagnez personnellement,réfléchissez à l’avenir de ce pays qui est en danger de tous les côtés.
Vos querelles profitent aux ennemis du Congo.
Quelqu’un m’a dit que l’UDPS est habituée aux crises internes, elle va s’en sortira.Je lui ai dit que les crises précédentes étaient entre membres de l’UDPS. Celle-ci est différente compte tenu du fait qu’elle a une incidence négative sur la vie du peuple congolais.
Donc, l’UDPS en sortira discréditée auprès du peuple congolais. Tout n’est pas encore perdu.Agissez comme des hommes d’Etat et faites avancer le pays.
Fait à Kinshasa, le 15 juillet 2024.
Me Jean Claude KATENDE (twitter : @JeanClaudekat2)
Téléphone : +243811729908
Le Gardien du Temple.
