Clôture de la visite officielle de la Première Ministre, Judith Suminwa Ce matin, aux alentours de 07h, la Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, a quitté Bunia, capitale de la province de l’Ituri, pour regagner Kinshasa, marquant ainsi la fin de sa visite officielle de 24 heures dans cette région du pays. Pendant son court séjour, la cheffe du gouvernement a mené plusieurs consultations avec les différentes couches de la population iturienne, dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire et l’application de l’état de siège. Durant son passage à Bunia, la Première ministre Suminwa a pris le temps d’écouter les préoccupations des habitants de la région, rencontrant divers acteurs locaux et représentants de la société civile. Elle a souligné que cette mission était cruciale pour faire le point sur l’état de siège en vigueur depuis plusieurs mois et pour mener des consultations afin d’évaluer les impacts sur la sécurité et le quotidien des populations locales. « Il était important que cette mission ait lieu pour faire un état des lieux sur la situation de l’état de siège, effectuer des consultations avec les habitants, et entendre directement leurs préoccupations », a expliqué Judith Suminwa avant son départ. Elle a précisé qu’elle se rendrait à Kinshasa pour un débriefing avec les membres du gouvernement, avec pour objectif de formuler des recommandations au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, sur la manière de poursuivre la gestion de la crise sécuritaire dans la région. La Première ministre a également rappelé que la priorité du président Tshisekedi est de ramener la paix et la sécurité en Ituri. Cependant, elle a souligné que la situation dans cette province n’est pas identique à celle du Nord-Kivu, une autre zone de l’est du pays également en proie à des violences armées. « Il est important de tenir compte des spécificités de chaque province, car les contextes de l’Ituri et du Nord-Kivu sont différents. Nous devons définir des stratégies adaptées à chaque réalité », a-t-elle ajouté. Selon Judith Suminwa, c’est après une analyse approfondie de la situation et des recommandations formulées par le gouvernement que la population sera informée de manière plus précise sur l’avenir de l’état de siège dans la région. La Première ministre a rassuré les habitants de l’Ituri que des décisions seront prises dans les plus brefs délais pour répondre aux défis sécuritaires et améliorer leur quotidien. Les habitants de l’Ituri, qui attendent des mesures concrètes pour améliorer leur sécurité et leurs conditions de vie,espèrent désormais des réponses claires du président Tshisekedi sur l’avenir de l’état de siège et les actions à venir pour restaurer la paix dans la région. Alex Shabdina
Ituri:Arrivée de Madame la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka en Province de l’Ituri à Bunia:Les Objectifs,les Réactions et les Incidents !
Arrivée de Madame la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka dans la Province de l’Ituri à Bunia:Les Objectifs, les Réactions et les Incidents survenus ! Cette visite intervient après une ordonnance signée par le Président de la République en 2023, dans le but de faire un point sur les mesures d’atténuation et de requalification de l’État de siège, instauré en 2021. Lors d’une interview accordée à la presse à son arrivée à l’aéroport, la Première Ministre a souligné l’importance de cette mission qui consiste à évaluer l’impact de l’État de siège sur la sécurité et la vie quotidienne des populations de la province, tout en tenant compte de l’évolution de la situation sécuritaire. Elle a également précisé qu’elle était venue à Bunia pour la première fois après cette ordonnance présidentielle, après avoir effectué une étape similaire à Goma, dans le Nord-Kivu, avec un objectif similaire. À son arrivée, la Première Ministre Suminwa a tenu une série d’audiences avec les responsables locaux. Elle a rencontré le Conseil provincial de sécurité, les députés nationaux et provinciaux, les sénateurs, les conseillers communaux, ainsi que des leaders de la société civile, des chefs religieux et des représentants de la jeunesse. Cette rencontre visait à renforcer la communication entre le gouvernement central et les autorités locales afin de mieux comprendre les défis liés à l’État de siège et de réfléchir ensemble aux solutions à mettre en œuvre. La Première Ministre était accompagnée d’une importante délégation, comprenant sept ministres nationaux, cinq sénateurs et des députés nationaux et provinciaux originaires de l’Ituri et du Nord-Kivu. Cette présence témoigne de l’importance politique de la mission et de l’engagement du gouvernement central pour répondre aux préoccupations des populations de l’Est du pays. Cependant, la visite de la Première Ministre a été marquée par un incident regrettable. Cinq journalistes locaux, présents pour couvrir l’événement à l’aéroport, ont été agressés physiquement par des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) chargés de la sécurisation de la Première Ministre. Les journalistes ont été empêchés d’accéder aux tarmacs pour réaliser des interviews et couvrir l’arrivée de la Première Ministre. Cet incident a provoqué une vive indignation parmi la presse locale et a été largement condamné par plusieurs organisations de défense des droits des journalistes. Freddy Upart, chef d’antennes de l’ONG Journalistes En Danger (JED), qui était sur place, a dénoncé ces actes violents, affirmant que de telles pratiques sont inadmissibles et contraires à la liberté de la presse. Il a promis de saisir les autorités compétentes pour que ces agissements ne restent pas impunis et a appelé les journalistes à rester calmes tout en continuant à exercer leur métier dans le respect des règles. La visite de la Première Ministre Judith Suminwa à Bunia a été marquée par une série d’interactions importantes avec les acteurs locaux, visant à évaluer la situation sécuritaire et à renforcer les mesures de l’État de siège. Toutefois, l’agression de journalistes sur le terrain met en lumière des tensions croissantes entre les forces de l’ordre et les médias, soulignant l’importance de protéger les libertés fondamentales, y compris la liberté de la presse, dans un contexte déjà fragile. Les autorités devront apporter des éclaircissements sur cet incident afin de garantir un environnement de travail sûr et libre pour les journalistes qui couvrent des événements d’intérêt public. Par Alex Shabdina